Bivouac après Gien

Bivouac avant la remontée.
Au menu ce soir…
Ben comme d’hab!
Qu’ai-je mangé durant ces quatre jours?
Alors soit on se ravitaille en cours de route, ce que j’aurais pu faire…
Soit on prévoit au départ, n’ayant jamais pratiqué ce genre d’aventure, j’en avais « trop fait », bien évidemnent.
L’objectif étant de se nourrir suffisemment pour pourvoir à ses besoins nutritifs et d’embarquer du léger et de le conserver.
J’avais donc embarquer neufs litres d’eau… ça c’est pas le plus léger, mais bon sur l’eau le poids c’est pas trop un problème si cela reste dans la capacité du kayak …à savoir que l’eau j’en avais tout autour de moi et qu’au plus simple il me suffisait de la faire bouillir pour la consommer…ou aussi acheter des pastilles de « micropur » pour l’assainir.
Avec ça des galettes de céreales, très légères, vous savez, on croirait voir du polystyrène expansé avec des tâches de couleurs, sissi! ben ..c’est très bon, du coup j’en mange toujours!
Ensuite vous avez tous les mélanges de légumineuses, semoules et riz, les pattes bien-sûr, avec ça bien-sûr il vous faut de l’eau et un feu.
Et puis pour la protéine animal, vous pouvez toujours pêcher ou faire sécher votre viande quelques jours avant d’embarquer.
J’ai choisi pour un voyage si court, trop court … aller j’avoue, c’était trop court! …J’ai donc choisi de faire sécher ma viande.
C’est excélent, d’ailleurs j’en fait toujours sécher régulièrement, poulet, boeuf , canard…
Pour se faire j’ai confectionné un séchoir en carton et aluminium , branché en bas une ampoule de 40 watts et voilà tout simple.

Séchoir

J’avais emmené des fruits secs et quelques légumes de jardin , que Caro m’ avait gentillement apportés lors de sa visite la veille de mon départ, ils se sont très bien conservés.

Il ya un article très bien écrit ici sur la nourriture en randonnée.

Haaa! la remonté…
5 heures environ de descente et 12 heures de remontée!
C’est excellent la remontée, je me suis éclatée!
Je suis donc partie après avoir fait sécher la tente humide de rosée, déjeuné et m’être lavée.
Très rigolo, quand je suis arrivée sous le pont de Gien j’avais l’impression de faire du sur place! Plus je pagayais et plus je regardais les pillasses du pont : un coup d’oeil à gauche, puis à droite et rien à faire elles étaient toujours là!…
Et puis hop, les voilà derrière moi!

Plus d'eau pour pagayer?!

j’ai donc remonté tranquillement la Loire durant 5 heures avec des poses régulières pour me reposer m’hidrater et manger.

je ne suis pas arrivée à Briare et je sais déjà qu’il va falloir m’arrêter pour aujour’hui car la fatigue se fait sentir; il 14h30 et c’est la canicule!
Je trouve donc une petite plage sympatique pour passer le reste de ma journée et la nuit.
Ces 5 heures de remontée ont été les plus intéressantes tellement le parcourt était diversifié, courant fort, peu de courant, pas d’eau, courant trop fort! vraimment c’est la partie de la rando que j’ai préférée.


Me voilà donc arrêtée, jolie plage pleine de vie, les baigneurs, les kayakistes qui descendent, j’en profite pour saluer la Picardie et l’Orléanais dont j’ai croisé des représentants qui se reconnaitront en lisant ces lignes. Je prépare ma tente, bref le bivouac.

Bivouac entre Gien et Briare


Ce fût ma pire nuit! La fête sur la rive en face jusqu’à deux heures du matin, les castors qui prirent la relève, fichtre! pas moyen de dormir tranquille!
Ha les castors, j’ai bien été tentée d’aller les observer…mais comment sortir du duvet et de la tente sans faire de bruit? Sérieux?…Nan, j’ai préféré les laisser tranquille et les écouter; d’ailleurs ils ne sont pas restés longtemps ils n’ avaient pas l’air d’accord…

Passage de castors


J’étais assez contente de moi : j’avais , pour une fois , pu monter la tente à un endroit , où le soleil au levé , l’aurait chauffée et séchée, mais voilà ce matin je me réveille et le temps est couvert la tente est très humide le temps de déjeuner et de faire un brin de toilette , elle n’est toujours pas sèche. Il commence à se faire tard je décide de la replier ainsi, je la ferai sécher plus tard.

Un matin couvert


Me voilà donc repartie en direction de Bonny, je repasse sous le pont canal de Briare et sous le pont de Chatillon, me voilà devant Mantelot( voir la descente, billet précédent) .
Je fais une grande pause, le soleil est moins présent que la veille et le vent est de la partie…évidement 3/4 de face!
Je décide de passer Mantelot pour bivouaquer.
En fait Mantelot derrière moi je suis à Ousson, donc plus très loin de Bonny…
Je passe Ousson à pied dans les cailloux vu le peu d’eau et de l’autre coté les « rapides » me semblent infranchissables.
A peine remontée dans le kayak , il tonne et quelques éclairs viennent soutenir ces grondements suivis d’une pluie de grosses gouttes.
C’est beau, l’eau qui tombe sur l’eau… c’est vraiment très beau!

Pluie sur Ousson


Je regrette bien d’avoir fait des photos, j’aurai dû filmer. En tout cas des photos à refaire, dès qu’il pleut, de préférence par temps orageux avec un matériel plus adéquate.

Du coup me voilà motivée pour rentrer et dormir au sec dans un bon lit…Bé oui car le meilleur quand on part c’est peut être de rentrer???!!! Nan? et puis quand on est rentré, on pense déjà à repartir…Bref…
Je pagaie encore et encore, cette dernière partie jusqu’à Bonny est la moins intéressante et me semble interminable. L’année prochaine je pense reprendre par le canal à Chatillon…
Ce sera plus reposant physiquement.
Arrivée à Bonny il ne me reste plus qu’à me reposer avant de mettre sur le chariot le kayak pour rentrer à la maison; et là devinez quoi? …Ben un pneu était crevé! Une chance, y’avait qu’un petit Km à faire…
Allez pour finir une petite vidéo de l’ensemble, à regarder les soirs d’hiver ou de blouz.

…on m’a dit : remonter? …Nan ! tu rigoles? …Ben oui…Je rigole , chacun sait que je suis une imbécile heureuse! En fait ce que les autres ne veulent ou ne peuvent pas faire ne veut pas dire que je ou que vous ne pouvez pas le faire!
Et puis le courant n’est pas toujours aussi fort partout il ya des endroits ou j’arrête de pagayer pour me reposer et boire; il y a les îles et les plages sur les rives, il y a des passages ou le kayak n’a pas assez d’eau ou il faut le tirer sur les cailloux à peine immergés et puis il y a tellements de belles choses à voire et à faire….Je garde un très bon souvenir de cette remontée malgrés l’effort phisique cela a demandé; à refaire l’an prochain!
Laissez vous tenter par vos envies et laissez vous bercer par vos rêves et allez-y… faites vous plaisir…


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